Quelques avis de la presse

Chronique vue dans  “Les Perles de Kerry”

 

                    Âmes sensibles s'abstenir

Attention, vous ne sortirez pas indemnes de ce livre, tenez vous le pour dit. C'est un écrit comme il en existe peu. Il est déroutant au possible, dérangeant même. Il va au delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Il parle d'amour charnel. D'un amour que vous ne connaitrez, bien heureusement, sans doute jamais. Vous prendrez plaisir à détester l'auteur de cette torture qu'il vous inflige.

A dire vrai, je n'ai rarement lu une plume aussi plaisante et aussi subtile, le langage se révèle riche tant par son vocabulaire que par ses tournures poétiques. Pourtant le début peut être déconcertant. Le lecteur se rend vite compte qu'aucun dialogue n'habite le roman, toute l'intrigue reposant uniquement à travers le vécu et l'introspection du personnage principal. Toutefois, cela n'alourdit et ne ralentit pas le récit bien au contraire, le lecteur ne pouvant se détacher du récit fait par le protagoniste. La qualité de ce roman n'a d'égal que sa profondeur.

Une oeuvre d'art

Il m'est vraiment difficile de vous parler cette oeuvre d'art, car pour moi ç'en est une. Je n'ai ni le talent ni l'aisance de l'auteur avec les mots. Pour autant, je vais essayer de vous résumer ce livre en quelques mots, pour vous aiguiller, il s'agit d'amour, de sens, de vie, de morale, de mort et de renaissance. Un homme banal va rencontrer une femme. Une palette de sentiments différents et inconnus va l'envahir, et la réciprocité sera de mise. De cet amour fusionnel et passionnel, va émerger une folie sous-jacente. Chacun voulant prendre possession du corps de l'autre, l'aimer au plus profond de son âme jusqu'à en avoir le souffle coupé.

 

C'est un livre qui a la vocation de vous faire frissonner, de vous faire réfléchir par delà la morale imposée et la civilisation. Cet amour si tendre et si doux qui devient animal, devenant chair et douleur. Il est destructeur mais pourtant les rend plus vivants que jamais. C'est cette histoire que vous allez suivre, c'est avec cet homme que vous allez voir évoluer cet amour fou.

En résumé,

Cette lecture m'a happée de la première à la dernière page. Un roman qui vous marque au fer rouge. Je le recommande à tout amateur de littérature. C'est un livre qu'il faut avoir lu.

 Kerry L.

 

Chronique vue chez "Delph la publivore"

Peu habituée à lire ce genre de littérature plutôt axée sur le romantisme, je suis restée perplexe. J’ai eu l'impression que l'auteur m'a laissée libre d'interpréter ses écrits.

En fait « Le hurlement de la chair » invite à réfléchir sur l'importance de la passion. Jusqu'où peut-on aller pour aimer ? Quels sont les interdits ? Est-on obligé de suivre les diktats en la matière ? Matthieu Becker nous entraîne dans la description d'une rencontre qui va changer sa vie. Avec un style éthéré, il décortique ses questionnements.

 

L'ensemble n'est pas dénué de violence ni d'une certaine schizophrénie. On peut parfois penser à Nerval ou à Mallarmé, tant la frontière entre la réalité et les désirs est imprécise. J’ai eu sous les yeux des mots et des phrases d’un romantisme exacerbé. 

 

"Je la sentais chercher mon regard. Cela me troublait, mais j'ai osé et me suis tourné vers elle ; je me suis vu dans ses yeux. Je veux dire par là que j'ai vu qu'elle me regardait aussi, aussi fort que je ne l'aurais pu espérer"

Le narrateur, assez nébuleux, a une relation particulière avec l'amour, la mort et l'animalité. Ses "gestes » sexuels qu'il rapporte en témoignent.

Je déplorerais quelques longueurs sans lesquelles le récit aurait pu être plus nerveux. Mais c'est aussi peut-être la volonté de l'auteur qui voulait ainsi nous faire partager les langueurs de sa passion amoureuse.

 

Donc, si vous êtes adepte d'une écriture imagée, les méandres de cette histoire sont faits pour vous. Vous serez alors également emporté par les belles descriptions de la nature se mêlant à son parcours émotionnel.

"Le vent travaillait les nuances de l'automne, mélangeant les verts, les bruns et les jaunes et donnait de la houle à ce tapis forestier. Le gravier de la cour était triste d'uniformité, mais il ressemblait à une plage où venaient s'écraser les feuilles éjectées de cette mer boisée"


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